Le CEA est bien entendu ouvert à de telles recherches. Ce n'est pas parce que l'essentiel des moyens est consacré à la technologie qui nous semble la plus urgente à continuer de développer, pour être en capacité de franchir la marche extrêmement importante existant entre les conceptions historiques et les exigences de sûreté les plus modernes, telles qu'elles sont apparues par exemple après les attentats de 2001 et l'accident de Fukushima, que l'on ne s'intéresse qu'à cela. Nous travaillons pour ce faire dans un contexte international. J'y reviendrai lors de la deuxième table ronde. Il est important de garder l'esprit ouvert, et de conserver une capacité d'invention. En ce sens, nous collaborons avec nos collègues du CNRS sur les sels fondus. Nous n'en faisons toutefois pas un projet financé, car la demande ne nous en est pas faite par le Gouvernement. Toutefois, si ce dernier souhaite qu'un programme soit lancé sur les sels fondus, nous serons tout à fait prêts à nous y engager. Il existe, au niveau académique, une collaboration quotidienne sur ces questions.
Concernant ITER, la direction de l'énergie nucléaire n'est pas compétente sur le sujet. Celui-ci relève plutôt de la direction de la recherche fondamentale du CEA, même si ce projet est situé à Cadarache, juste à côté d'un centre majoritairement rattaché à la direction de l'énergie nucléaire. Il s'agit d'un projet en construction, qui avance, avec un planning officiel, confirmé par le conseil ITER, de mise en service de la machine pour un premier plasma en 2025. Je n'en dirai pas plus, pour respecter le cadrage de la réunion.