Intervention de Émilie Cariou

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 24 mai 2018 à 9h10
Les nouvelles tendances de la recherche sur l'énergie : i — L'avenir du nucléaire - compte rendu de l'Audition publique du 24 mai 2018

Émilie Cariou, députée :

Après cette première table ronde qui a permis d'avoir un aperçu des différentes pistes de recherches technologiques, de leurs promesses et de leurs limites, nous allons à présent traiter de la question de la coopération internationale en matière de recherche et d'innovation pour l'énergie nucléaire.

Même si la France dispose à la fois d'une longue tradition de recherche en science atomique et de nombreux et brillants chercheurs, notamment au sein du CEA et du CNRS, elle a toujours veillé à participer aux différentes initiatives en matière de coopération pour la recherche et l'innovation, au niveau européen et international.

Cette coopération apparaît plus que jamais incontournable, à l'heure où les moyens nécessaires à la recherche sur les technologies nucléaires vont croissant, et où la diversification des technologies a conduit à une plus grande dispersion de l'affectation des crédits de recherche.

Comme la précédente table ronde l'a montré, les obstacles à lever sont multiples, tout comme les pistes technologiques à suivre. À cela s'ajoute la nécessité de partager des infrastructures de recherche, aux coûts de construction et d'entretien de plus en plus élevés. Toutes ces difficultés ont sans doute contribué à ralentir la progression dans ce domaine de recherche particulier.

À l'occasion de cette table ronde, nous allons bénéficier du point de vue de plusieurs acteurs majeurs de cette coopération internationale, avec les représentants de l'Agence internationale de l'énergie atomique, de l'Agence de l'énergie nucléaire de l'OCDE, de la Commission européenne, du Forum international Génération IV, de la plateforme technologique sur l'énergie nucléaire durable et du département des entreprises, de l'énergie et de la stratégie industrielle du Royaume-Uni.

Je tiens à remercier l'ensemble des responsables qui ont accepté de participer à cette table ronde, et tout spécialement ceux venus de l'étranger. Tous sont bien évidemment invités à rester jusqu'à la fin de cette audition, mais nous comprendrons qu'ils soient éventuellement contraints de partir plus tôt, pour prendre un vol ou un train.

Je tiens également à saluer un absent, contraint de renoncer à sa participation à la dernière minute, en raison des grèves de train : il s'agit de M. Rob Arnold, conseiller spécial en ingénierie pour les technologies nucléaires, au sein du département des entreprises, de l'énergie et de la stratégie industrielle du Royaume-Uni, qui a cependant accepté de participer cette nuit à un enregistrement de son intervention, que nous allons vous diffuser. Nous l'en remercions vivement, ainsi que Mme Sara Gill, en charge de la science, de l'innovation et de l'enseignement supérieur à l'ambassade du Royaume-Uni à Paris, ici présente.

Je salue tout spécialement M. Shigemitsu Toma, premier secrétaire et attaché scientifique à l'Ambassade du Japon à Paris, qui a tenu à assister en personne à cette audition. S'il souhaite prendre la parole au cours des débats, ses questions et commentaires seront évidemment les bienvenus. Nous avons accueilli voici quelques semaines une délégation japonaise, dont faisait notamment partie le secrétaire d'État en charge de la sécurité nucléaire. Les échanges que nous avons pu avoir à cette occasion témoignent, si besoin en était, du fait que la coopération internationale est très importante pour progresser sur les sujets de sûreté et de sécurité.

Nous souhaiterions que la durée des exposés n'excède pas sept minutes.

Nous écouterons tout d'abord M. Daniel Iracane, directeur général adjoint de l'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) de l'OCDE. Il a auparavant dirigé, au sein du CEA, divers programmes de recherche sur les déchets radioactifs et la physique des hautes énergies, lancé la construction du réacteur de recherche Jules Horowitz, et optimisé la politique d'infrastructures de recherche nucléaire européenne, avant de rejoindre les affaires internationales. Il va évoquer la question de l'innovation dans les pays membres de l'AEN.

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