Je souhaiterais apporter un commentaire sur la dimension internationale. Je souscris complètement à l'idée selon laquelle il est nécessaire de développer des collaborations internationales. Il convient toutefois de souligner que le nucléaire, à l'échelle mondiale, n'est pas une question énergétique et encore moins une question climatique : il s'agit, historiquement, d'un sujet avant tout géopolitique. Les pays qui parlent aujourd'hui de coopération pour construire un nucléaire durable, je pense notamment au Japon, aux États-Unis, et à l'Union européenne, sont justement des zones où le nucléaire est aujourd'hui en difficulté, y compris économique, et où la promesse d'un nucléaire durable est un ressort sur lequel l'industrie s'appuie. Or, cela passe évidemment par la coopération. Au niveau mondial, d'autres pays, comme la Chine et la Russie, mènent des politiques extrêmement agressives d'expansion, d'exportation de nucléaire, avec beaucoup moins de préoccupations que l'Union européenne et la France quant au caractère soutenable de ce nucléaire. Il me semble important d'avoir ces éléments en tête, et de les mettre en perspective, lorsque l'on raisonne sur la compétitivité, et le bienfondé des options sur lesquelles nous réfléchissons depuis ce matin.