Il est, tout d'abord, important de mesurer où nous en sommes. Personne n'a de boule de cristal, et tout dépendra de l'évolution de la consommation, mais il est toutefois possible de disposer de certains éléments d'appréciation. Ainsi, chaque année, l'AEN, en collaboration avec l'AIEA, sort un « livre rouge », qui donne une photographie des capacités minières identifiées, et met en regard de cela les besoins liés à la consommation d'aujourd'hui. Cela permet d'établir une vision partagée, à l'échelle internationale, de la trajectoire de la disponibilité des matières. En l'état actuel du nucléaire dans le monde, et d'après ce que nous savons des capacités minières, nous n'identifions pas de difficulté sur la disponibilité des matières, à court et moyen termes ; mais s'il se produisait une accélération de la consommation, il conviendrait de revoir la situation, et d'analyser la disponibilité des matières au regard des nouveaux besoins. Ce travail est effectué annuellement, et permet d'accompagner l'évolution de la trajectoire du nucléaire international, en termes de disponibilité de l'uranium.