Nous vous remercions en effet d'avoir participé à ces débats, très riches et instructifs. La conclusion que j'en tire, au-delà des enseignements mentionnés par le président Villani, est qu'en matière de nucléaire, comme dans d'autres secteurs, l'ouverture à l'international, aux start-up, et aux partenariats industriels, est certainement l'élément qui comptera le plus à l'avenir pour avancer. Il n'est désormais plus possible de mener des projets industriels seul sur son territoire, ou seul au sein d'un opérateur, sans dialoguer avec les autres, sans faire de co-entreprises. Aujourd'hui, prospérer à l'échelle industrielle passe nécessairement, selon moi, par de l'échange de technologie, par des partenariats dans lesquels chacun trouve un bénéfice. Bien évidemment se posent, dans le domaine nucléaire, des questions essentielles de sûreté et de sécurité qu'il va falloir prendre en charge. Mais s'il y a un avenir pour de nouveaux développements, pour une industrie nucléaire plus sûre et moins coûteuse, elle suppose que la recherche soit vivante. Or, cela ne saurait être possible au sein d'opérateurs qui seraient, certes, des monstres industriels mais raisonneraient isolément les uns des autres. Je pense notamment que l'ouverture aux start-up est un élément vraiment primordial. L'exemple des États-Unis est assez probant de ce point de vue. Cela vaut dans le nucléaire comme dans tous les secteurs innovants. J'étais auparavant conseillère juridique de la ministre Fleur Pellerin, qui était alors en charge de l'innovation, et ce manque d'ouverture des industriels vers de petites structures menant des projets de recherche innovants était déjà perçu comme l'un des principaux problèmes français. Je constate que tout le monde s'ouvre aujourd'hui à ces sujets, qui vont devoir prendre de l'ampleur, cela passant notamment par des financements.
Je vous remercie et vous assure que l'Office va continuer à suivre ces sujets de près.
La réunion est close à 13 h 40.