Intervention de Catherine Gouhier

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 31 mai 2018 à 9h30
Quelle prise en compte de l'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques — Compte rendu de l'Audition publique du 31 mai 2018

Catherine Gouhier, présidente, Centre de recherche et d'information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques non ionisants (CRIIREM) :

Cela me confirme que seuls les effets thermiques sont effectivement pris en compte.

Pourquoi ne prenez-vous pas en considération la déclaration du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui indique qu'au-delà de 0,4 microtesla, le risque de leucémie chez les enfants est multiplié par deux pour les extrêmement basses fréquences ? Le fait que le CIRC mentionne cette donnée suggère qu'il dispose de suffisamment d'éléments scientifiques pour l'affirmer. Je m'attendais à ce que l'ICNIRP intègre ceci dans l'évolution de ses normes.

Pr Rodney Croft. - L'OMS ne considère pas la radiofréquence comme une cause de leucémie. Je ne sais pas vraiment à quoi vous faites allusion. Nos recommandations prendraient en compte d'autres effets si des preuves étaient apportées concernant le lien entre une exposition aux radiofréquences et la survenue d'un effet, d'une pathologie donnée. Je crois que notre désaccord porte essentiellement sur la question des preuves scientifiques.

Nous travaillons bien évidemment en lien avec l'OMS, mais la difficulté provient essentiellement du fait que les documents ne sont pas publiés avec une grande fréquence. Nous utilisons la version de la consultation publique de l'OMS, le rapport SEGNA, qui est une revue internationale solide, et nous nous appuyons aussi sur l'expertise des membres de l'ICNIRP pour accéder aux résultats les plus récents. Si des évolutions étaient mises en évidence, alors elles seraient bien évidemment intégrées dans nos recommandations.

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