Madame la sénatrice Delattre, je vous remercie de cette question à laquelle je réponds à la place d’Élisabeth Borne, ministre chargée des transports.
Le rôle des régions dans la gouvernance des grands ports maritimes français est, pour le Gouvernement, un enjeu majeur. Vous savez d’ailleurs que, le 21 novembre dernier, à l’occasion des Assises de l’économie de la mer, le Premier ministre a réaffirmé son engagement en faveur du développement, de la compétitivité et de l’attractivité des ports français. Nous souhaitons en effet conforter la position des grands ports français dans les grands flux du transport maritime international. Cela exige de leur offrir un modèle stabilisé et réformé.
Pour ce faire, nous nous concentrons non seulement sur la transformation du modèle économique des ports, mais aussi sur la recherche d’une meilleure complémentarité entre l’ensemble des ports français, ce qui exige la mise en place d’une nouvelle gouvernance.
Le Gouvernement souhaite que cette gouvernance soit mieux partagée avec les collectivités qui comptent des grands ports maritimes à vocation plutôt nationale, en particulier ceux de la façade atlantique. C’est la raison pour laquelle nous avons chargé le préfet de Nouvelle-Aquitaine d’une mission de concertation auprès de toutes les parties prenantes, qui complétera un audit financier en cours.
L’option de la décentralisation du port de Bordeaux est, elle aussi, en discussion. Les résultats de cette concertation seront donc déterminants pour nos échanges à venir.
Soyez assurée, madame la sénatrice, que, au-delà de la gouvernance, la préoccupation du Gouvernement est de redonner au port de Bordeaux des perspectives stratégiques de développement et de lui donner les capacités de les mettre en œuvre.