Ma question s’adresse à Mme la ministre des sports.
Les festivités saluant le fantastique parcours sportif de l’équipe de France de football sont encore dans tous les esprits, et les échos de ce moment de ferveur populaire et de communion nationale résonnent toujours. Comment capitaliser sur ce formidable événement, au moment où les débats se poursuivent sur la gouvernance du sport et alors qu’approche le débat budgétaire pour l’année prochaine ?
Nous souhaitons mettre en perspective cette belle aventure populaire, source de joie et d’inspiration, avec les interrogations que suscite la politique sportive du Gouvernement.
Le 9 juillet dernier, devant le Congrès, le Président de la République a présenté sa vision politique sur de très nombreux sujets. Force fut de constater un absent : le sport. De même, les moyens budgétaires mobilisés dans la loi de finances pour 2018 au bénéfice de cette politique publique ont connu une régression.
Les vingt-trois joueurs de l’équipe nationale présentent vingt-trois parcours de formation de très grande qualité, bien souvent dans des clubs aux moyens modestes. Il importe de préserver cette richesse associative. Or ces clubs traversent une période difficile, caractérisée par la baisse des dotations des collectivités, la réduction du nombre de contrats aidés, l’ubérisation du sport, le manque de reconnaissance pour le bénévolat, ainsi que la diminution en 2018 des crédits du Centre national pour le développement du sport.
Madame la ministre, face à l’afflux probable de nouveaux licenciés à la suite de l’engouement provoqué par cette victoire, comment allez-vous favoriser l’accueil de tous ces jeunes, et pas seulement dans le football ?
Plus largement, le moment n’est-il pas venu de proposer un projet de loi de programmation budgétaire pour le sport, afin de préparer les jeux Olympiques de 2024 à Paris dans les meilleures dispositions, animé par des ambitions fortes dans la construction de l’héritage olympique, par-delà la recherche de médailles, avec l’augmentation du nombre de pratiquants, le développement des équipements de proximité, le désengorgement de la filière des métiers du sport ou bien encore la promotion du sport scolaire ? Comment entendez-vous relever ces défis ?