Il est également défavorable.
Mes premières raisons sont celles que Mme la rapporteur a exposées. Les filiales des organismes d’HLM sont des sociétés de droit privé, qui ne peuvent être créées et financées qu’à l’aide de fonds extérieurs à l’activité du service d’intérêt économique général du logement social et qui ne bénéficient donc d’aucune aide publique. Juridiquement, elles sont hors du champ du droit des marchés publics.
Il n’y a donc strictement aucune raison de les soumettre à des règles de marché public, au risque d’introduire une distorsion de concurrence, comme Mme la rapporteur l’a justement expliqué, par rapport aux autres sociétés de droit privé.
Concernant la qualité architecturale du logement social, qui a été évoquée par plusieurs d’entre vous, permettez-moi de vous donner lecture d’un courrier qui nous a été adressé, le 28 avril dernier, par le président de l’Union sociale pour l’habitat, l’USH :
« Nous partageons vos positions sur la simplification. Concernant le volet de simplification, les mesures visant à renforcer la maîtrise d’ouvrage sociale pour maintenir la production ont engendré de vives réactions émanant de l’Ordre des architectes. Il nous paraît essentiel de mettre fin à ces contrevérités.
« L’assouplissement des règles est présenté à tort comme un risque en matière de qualité architecturale et de transparence de la maîtrise d’ouvrage. Or il n’en est rien. Nous sommes et restons très attachés aux règles de la commande publique et à la qualité des logements que nous construisons, puis gérons sur le long terme. Ces mesures constituent bien au contraire un moyen de redonner aux organismes d’HLM la possibilité d’adapter, en toute responsabilité, le choix de procédure au contexte et aux besoins d’un projet et de rester ainsi une référence en matière d’innovation, de durabilité, d’adaptabilité et de qualité d’usage.
« Ne nous trompons pas de débat : l’important aujourd’hui est de pouvoir répondre aux impératifs de création de logements, de responsabilité environnementale, de durabilité et de modularité de l’habitat. C’est pourquoi nous insistons aujourd’hui sur l’importance d’adapter les règles, afin que les organismes d’HLM continuent de jouer leur rôle dans la solidarité nationale. »