Je ne peux qu'exprimer mes regrets que le travail considérable fourni par la délégation n'ait pas été reconnu à sa juste mesure par les autres commissions. Pour moi, la difficulté principale tient à la reconnaissance de la délégation par rapport aux commissions permanentes. Il est difficile de trouver sa place. Quel est le poids de la délégation ? Beaucoup de nos collègues ignoraient que la délégation avait publié deux rapports sur les violences, lorsque nous avons examiné le projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Pourtant, les analyses de la délégation sont tout aussi pertinentes et étayées que celles des commissions ! C'est un dilemme permanent entre commission et délégation.
Je regrette également le manque de temps, qui nous empêche parfois de participer à l'ensemble des travaux menés par la délégation.
Le programme à venir demande beaucoup de prudence de ce point de vue. En effet, si nous travaillons sur les retraites, quel poids aurons-nous en séance face à la commission qui sera compétente au fond, en l'occurrence celle des affaires sociales ?
Et pourtant, c'est un vaste sujet. Comme Annick Billon, je me rends régulièrement dans les assemblées générales des veuves, rattachées à la Fédération d'associations de conjoints survivants (FAVEC) et élargies aux veufs, même si les veuves sont 95 % de leur public. Ces personnes nous font part de leurs difficultés et comptent sur nous, car la pension de réversion est une ressource nécessaire pour elles. Mais quel sera notre pouvoir dans la discussion ?