Mme Laborde a d'abord évoqué la visibilité du patrimoine : afin d'inciter les Français à participer au loto du patrimoine, chaque journal du soir de France 2 sera suivi d'une présentation de cinq minutes d'un des sites retenus par la mission Bern. Pour prolonger sa réflexion sur la situation des festivals, il est clair que le mécénat joue un rôle de plus en plus important dans leur financement. Ainsi, le festival des Vieilles Charrues est intégralement autofinancé, à raison de 80 % pour la billetterie et de 20 % de ressources provenant du mécénat.
Jean-Pierre Leleux a évoqué l'éventualité de la création d'un régime de mécénat local. C'est une idée séduisante mais dont la mise en oeuvre me paraît difficile. C'est pourquoi il serait utile qu'elle puisse faire l'objet d'une expérimentation dans un département, sachant que la création d'une fondation abritée, telle qu'il vient d'être réalisé par le département de l'Essonne, pourrait constituer une autre solution.
Je rejoins Marie-Pierre Monier lorsqu'elle évoque les difficultés de financement de certaines opérations qui ne sont pas spectaculaires, donc moins susceptibles d'attirer les financements privés, mais néanmoins indispensables, telle la réfection d'une toiture. Dans ce cas, le mécénat ne peut se substituer à l'État et doit continuer à pleinement jouer son rôle, sauf à envisager de faire payer l'entrée dans certains monuments - je pense en particulier aux cathédrales.