Intervention de Pascal Savoldelli

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 19 septembre 2018 à 9h05
Audition de Mme Véronique Bédague-hamilius M. Ross Mcinnes et M. Frédéric Mion co-présidents du comité action publique 2022

Photo de Pascal SavoldelliPascal Savoldelli :

Merci de ce travail. Le sujet est vaste, ne tombons pas dans la sécheresse du propos même si nous devons être concis...

Vos travaux accompagnent, voire prolongent le mouvement de réforme actuel, avec la réforme du code du travail, les projets de loi PACTE et ELAN, les propositions sur la santé... Selon vous, notre secteur public est financé monétairement en partie par le PIB du secteur marchand - c'est une analyse très libérale et largement partagée. Mais qu'apporte la dépense publique comme valeur ajoutée et de valorisation du capital ? J'approuve votre intérêt pour l'attractivité du service public, mais elle ne suffit pas : on peut être attractif uniquement sur un secteur, comme le tourisme. J'aimerais savoir si le service public est producteur de valeur monétaire et de richesse. On risque certes de réduire la dépense publique, mais aussi de transférer sa valeur marchande.

Évaluer les services publics et leur efficience est très intéressant, mais selon quels critères - économiques, sociaux, environnementaux ? Jouez cartes sur table ! C'est cela qui intéresse nos concitoyens.

Élus locaux et détenteurs d'un mandat national, nous nous sommes déjà interrogés sur le paiement direct par l'usager. On est en train de développer les agences, comme les Agences régionales de santé (ARS). Avez-vous d'autres exemples ? Quelle que soit la couleur politique du maire, du président de conseil départemental ou régional, il administre sur des critères de droit commun. À partir du moment où il demande le paiement d'un service, n'est-ce pas un élément de rupture de la fonction républicaine ?

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