Intervention de Noëlle Rauscent

Réunion du 25 septembre 2018 à 16h45
Questions d'actualité au gouvernement — Sécheresse

Photo de Noëlle RauscentNoëlle Rauscent :

Face à l’aggravation de la sécheresse, unique par son ampleur, agriculteurs et éleveurs tirent la sonnette d’alarme.

Ce phénomène de sécheresse, qui a débuté en juin, touche particulièrement les éleveurs. Il a fallu nourrir le bétail dans les prés dès le mois de juillet, et les stocks de fourrage, alors qu’ils sont destinés à l’hiver, sont déjà bien entamés : 20 % à 40 % des prairies naturelles, qui sont autant de réservoirs à fourrage, ont été brûlées par le soleil. Pour ce qui concerne les cultures de soja et de maïs, le manque d’eau a engendré jusqu’à 40 % de perte de rendement. Pour de nombreux exploitants agricoles, le colza a été incapable de lever faute d’une pluviométrie suffisante.

Éleveurs et agriculteurs, aux quatre coins du pays, se trouvent aujourd’hui dans une situation intenable. Afin d’éviter une catastrophe économique dans les territoires ruraux, il est urgent que l’État mette en œuvre des dispositifs pour les aider, sans faire porter la solidarité uniquement par l’Europe ou par les agriculteurs eux-mêmes.

M. le ministre de l’agriculture a déjà annoncé que des avances sur la PAC seront touchées dès la mi-octobre, à hauteur de 70 % sur le premier pilier et de 80 % sur le second pilier. Il a également annoncé un dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti et un report des paiements des cotisations sociales auprès des caisses de la MSA, la mutualité sociale agricole.

L’Allemagne a mis en œuvre un plan d’urgence avec 340 millions d’euros dans la balance. Afin d’amortir les pertes engendrées pour les agriculteurs français, le Gouvernement prévoit-il une action identique à l’échelle nationale ?

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