Intervention de Pierre Bühler

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 26 septembre 2018 à 9h30
Audition de M. Pierre Bühler président de l'institut français

Pierre Bühler, président de l'Institut français :

Je suis honoré de votre invitation et vous remercie, au nom de l'Institut français, de votre écoute et du soutien que vous nous avez toujours apporté. Que la représentation nationale reconnaisse le travail de l'opérateur de l'État que nous sommes est une marque d'estime à laquelle nous sommes sensibles et qui encourage les équipes de l'Institut français.

Après une phase d'attrition des crédits - la subvention pour charges de service public a reculé de 25 % entre 2011 et 2017, ce qui est considérable pour une entité dans les coûts de structure sont incompressibles -, en 2017, peut-être grâce à vos plaidoyers, le ministre de l'Europe et des affaires étrangères a décidé de ne pas diminuer notre subvention en 2018. Avec un taux de mise en réserve passé de 8 % à 3 %, cela nous a donné une bouffée d'oxygène pour pousser notre action dans de nouvelles directions, notamment les partenariats avec les collectivités territoriales, qui manifestent un vif intérêt à se projeter à l'étranger. Au point que, travaillant sur une base financière paritaire, nous peinons à suivre cet appétit. Nous avons pu cependant, l'an dernier, augmenter l'enveloppe consacrée à ces partenariats.

Autre axe fort de notre action : la transformation digitale et la promotion des arts et cultures numériques, domaine où nous jouissons d'un très beau potentiel, qui mérite d'être accompagné.

À la lumière de premiers contacts avec le ministère de l'Europe et des affaires étrangères, je puis vous annoncer que nous devrions bénéficier en 2019 d'une subvention exceptionnelle au profit du Plan pour la langue française et le plurilinguisme, dont l'Institut français est l'opérateur pivot. De fait, sur les 33 mesures de ce plan, la moitié environ nous incombe, soit seuls, soit en partenariat avec d'autres opérateurs. Nous avons pris le mors aux dents pour traduire ces préconisations en moyens budgétaires et notre plaidoyer a été entendu : nous bénéficierons d'une subvention exceptionnelle de l'ordre de deux millions d'euros.

Au total, donc, la décroissance budgétaire observée depuis 2011 a pris fin en 2018, et pour l'année 2019, les crédits seront en augmentation. Il est vrai qu'il ne s'agira que d'une dotation exceptionnelle non reconductible, mais il reste que dans un contexte budgétaire très tendu, y compris sur le programme 185, le ministère de l'Europe et des affaires étrangères a reconnu que nous avions un rôle tout particulier à jouer, et que nos missions nouvelles devront être assorties de moyens nouveaux.

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