Intervention de Pierre Bühler

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 26 septembre 2018 à 9h30
Audition de M. Pierre Bühler président de l'institut français

Pierre Bühler, président de l'Institut français :

La réponse du ministère est claire : le plafond d'emplois ne sera pas relevé. Nous devrons faire preuve d'inventivité, via peut-être des partenariats, pour mener ces missions, qui ne sont pas ponctuelles mais doivent s'insérer dans le temps long.

Une perspective s'ouvre, je tiens à l'ajouter, avec l'Agence française de développement, l'AFD, dont un des objectifs est de doubler ses moyens éducatifs dans les pays francophones, pour atteindre 350 millions d'euros par an. À quoi s'ajoutent les moyens, gérés par la Banque mondiale, que met la France dans le Partenariat mondial pour l'éducation, qui bénéficiera également aux pays francophones. Il y a là deux sources de moyens à mobiliser, et nous nous sommes mis en ordre de marche, en nous rapprochant du Centre international d'études pédagogiques (CIEP), l'autre opérateur pivot à l'international en matière d'éducation. Nous avons travaillé ensemble, avec également l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), et entrepris de nous rapprocher, de l'AFD pour explorer les modalités des financements par dons, et éventuellement par prêts à des États africains, pour promouvoir ces politiques éducatives dans les pays francophones. L'enseignement de la langue se fait non seulement par la pédagogie mais aussi par des ressources culturelles, dont nous disposons. Nous joignons d'ailleurs la culture à la langue dans tous les centres de langue des instituts français et des alliances françaises. Il y a là une voie qui s'ouvre : l'opérateur pivot du ministère de l'éducation nationale, le CIEP, et celui du ministère des affaires étrangères, que nous sommes, se joignent pour répondre à des appels d'offre et accéder à de nouveaux financements.

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