Pour avoir été, dix ans durant, élu de l'Assemblée des Français de l'étranger (AFE) et membre de sa commission culturelle, je puis vous confirmer que l'AFE a accueilli avec enthousiasme, en 2010, la création de l'Institut français, outil indispensable à notre rayonnement culturel et à la francophonie - venant de Louisiane, c'est un sujet qui me tient particulièrement à coeur. La création d'un pôle clair, à l'instar de nos concurrents comme les instituts Confucius, Goethe ou Cervantès, donnait une véritable force de frappe à notre présence culturelle à l'étranger.
Cependant, nous restons un peu sur notre faim : absence de moyens, absence de notoriété, prévalence du court terme... Quelle ambition, pour l'Institut français, à l'horizon 2030 ? Des priorités géographiques ont-elles été définies ? On n'intervient pas de la même façon au Vietnam ou au Brésil. Alors que les financements publics ont reculé de 25 % en moins de huit ans, avez-vous prévu une stratégie pour attirer des financements privés ? - je n'oublie pas, M. Bühler, que vous avez longuement vécu aux États-Unis.
Une question, enfin, sur la fermeture de l'Institut français de Naplouse, en Cisjordanie. Ce choix est-il définitif ? On peut regretter de voir fermer cet institut, après plus de 30 ans d'existence et qui compte plus de 400 étudiants.