Mais l'avenir, pour nous, sera de travailler de concert avec le CIEP et l'OIF pour répondre aux appels d'offre ou appels à projet émis par des bailleurs comme l'AFD ou l'Union européenne. Cela demande un temps d'adaptation, et j'espère que l'an prochain, nous pourrons vous porter de bonnes nouvelles. Dès lors que nous savons faire, nous pouvons faire bouger les lignes. Et je me demande si ce n'est pas ce que nos autorités ont à l'esprit : voir en ces deux millions une dotation d'amorçage.
Quid de la concurrence avec les autres grands instituts ? Il est vrai que nos amis du Goethe ont quasiment chéquier ouvert pour se projeter culturellement dans le monde. Profitant de leurs moyens - me glisse Anne Tallineau - nous avons développé avec eux, en Afrique de l'Ouest, un incubateur d'entreprenariat innovant, AyadaLab, qui connaît un grand succès.
Pour le British Council, très puissant, il sera peut-être moins présent sur les appels d'offre européens... et son modèle économique est différent.
La progression du mécénat est réelle. Notre conseil d'administration a adopté un budget rectificatif : les recettes du mécénat pour 2018 s'élèvent à 3,8 millions d'euros. L'an prochain, la saison des cultures africaines entrera dans une phase active, avec des ambitions plus élevées en termes de mécénat. Cela pour dire que nous travaillons aussi dans cette direction, notamment dans le cadre des saisons.
Le déménagement boulevard Raspail n'aura pas lieu, monsieur Grosperrin, avant 2020. Quant à la fermeture de la maison Descartes, je l'ai dit, elle n'est pas de notre ressort.
Le programme Culturethèque de médiathèques numériques, madame Darcos, existe partout ; plus de 10 000 objets sont à bord. Son handicap est de n'être pas encore accessible sur smartphone : c'est notre prochain chantier.
Je suis très sensible, monsieur Manable, aux langues régionales ; comme le sénateur Kern, je suis Alsacien, à quatre quartiers, et l'alsacien est ma langue maternelle.