Intervention de Anne Tallineau

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 26 septembre 2018 à 9h30
Audition de M. Pierre Bühler président de l'institut français

Anne Tallineau, directrice générale déléguée de l'Institut français :

Un point sur le mécénat, qui finance pour une grande part les saisons. Nous essayons aussi de développer par cette voie des ressources structurantes. Nous sommes ainsi très heureux de la décision de la Fondation Bettencourt Schueller, sans laquelle un programme comme celui de la villa Kujoyama ne pourrait pas exister, et qui vient de nous renouveler sa confiance pour les trois années à venir, en investissant même sur les locaux de la villa, qui appartiennent à l'institut français du Japon. Tel est le type de partenariats structurants que nous souhaitons développer. Nous sommes en négociation, par exemple, pour l'accompagnement du pavillon de la Biennale de Venise, dont nous sommes l'opérateur. Nous essayons aussi de nous rapprocher de partenaires qui peuvent renforcer notre action dans le monde. Ainsi de la convention conclue avec le groupe Orange, qui s'appuie sur sa capacité de diffusion pour mettre à disposition des instituts et alliances en Afrique des programmes en lien avec ce continent.

S'agissant de la tutelle du ministère de la culture, j'ai apporté quelques éléments de réponse en retraçant la montée en puissance du ministère dans notre financement. En 2018, à côté des 28 millions du ministère des affaires étrangères, la subvention de celui de la culture a été de 1,5 million d'euros. Il reste donc une grande marge de progression, mais nous percevons les signes, dans le design, les résidences, les programmes de coopération avec l'Afrique, d'une montée en puissance. L'amour appelle des preuves d'amour ...

L'exercice de la tutelle se passe bien. Nous travaillons beaucoup avec les trois grandes directions du ministère. Le dialogue reste peut-être encore trop éclaté, mais cela tient à la façon dont le ministère de la culture est organisé pour l'international, qui nous oblige à naviguer entre les interlocuteurs de plusieurs directions.

Nous aurons évidemment besoin du ministère de la culture pour nous aider, dans l'optique du nouveau COM, à passer à une phase un peu différente de l'Institut français, héritier de l'Association française d'action artistique (AFAA) , pour passer d'une fonction de grande plateforme de diffusion de programmation française à l'international - ce qui ne correspond plus à ce que le monde culturel international attend de nous - à une fonction d'ingénierie culturelle : nous sentons qu'il y a là une demande à laquelle nous pouvons répondre, en coordination avec tous les grands établissements français.

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