Intervention de Christian Cambon

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 30 mai 2018 à 9h30
Situation en turquie — Audition de M. Charles Fries ambassadeur de france en turquie

Photo de Christian CambonChristian Cambon, président :

Mes chers collègues, nous accueillons aujourd'hui M. Charles Fries, ambassadeur de France en Turquie, que j'ai eu la joie de connaître dans une fonction similaire au Maroc dans une période sensible.

Depuis votre dernière audition devant notre commission, le 25 janvier 2017, la Turquie poursuit son évolution intérieure préoccupante et semble s'éloigner de l'Occident. Sur un plan intérieur tout d'abord, un vaste mouvement de répression touche notamment les Kurdes. De nombreuses restrictions à la liberté d'expression sont observées. Des condamnations très lourdes ont été prononcées à l'encontre de journalistes. Des parlementaires et intellectuels sont également incarcérés. L'insatisfaction de la population n'est pas mesurable et ne trouve pas les moyens de se structurer. Enfin, la situation économique de la Turquie se dégrade rapidement. Vous nous direz, dans ce contexte, quelle est votre analyse des élections présidentielles et législatives anticipées, annoncées pour le 24 juin prochain.

Sur le plan diplomatique, les points de tension avec l'Union européenne sont nombreux. Le dossier chypriote est dans l'impasse. La Turquie est devenue un partenaire de plus en plus difficile pour ses alliés. L'opération en Syrie a créé des tensions au sein de l'OTAN. Quels sont les objectifs et les conséquences de l'intervention turque en Syrie ? Quelle est la portée réelle du rapprochement de la Turquie avec la Russie et quelles sont ses relations avec l'Iran ?

Enfin, s'agissant de nos relations avec la Turquie, où en est la mise en oeuvre de la déclaration UE-Turquie du 18 mars 2016 sur le contrôle des flux des réfugiés ? Nos sujets d'intérêt commun avec la Turquie sont essentiels : lutte contre le terrorisme, partenariats économiques... Quelles sont les premières suites de la rencontre entre les présidents Macron et Erdogan en janvier dernier ? En particulier, comment ont été perçus, en Turquie, les propos du président de la République, qui a déclaré vouloir « sortir de l'hypocrisie » du processus d'adhésion, ouvrant peut-être la voie à une nouvelle forme de partenariat ? La Turquie est un grand pays, mais très complexe. Il a d'ailleurs fait récemment l'objet d'une Une controversée d'un grand hebdomadaire français.

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