À mon avis, le rapprochement avec la CNP peut préparer une privatisation. On parle beaucoup de territoires ruraux mais, dans les quartiers populaires, nous avons les mêmes problématiques. La Poste est l'un des services publics auxquels les citoyennes et les citoyens sont le plus attachés. Souvent, c'est le dernier à partir dans nos quartiers populaires. Dans un certain nombre de nos territoires, les colis ne sont plus livrés, pour des raisons de sécurité. Il y a pourtant une exigence d'égalité républicaine. Nous devons donc entamer un travail pour que les salariés soient placés dans les meilleures conditions de sécurité possibles, mais que les citoyens de Seine-Saint-Denis ne soient pas pénalisés.
Sur les maisons de service au public, il y a un débat. Dans mon département, comme tous les services publics ont disparu, les gens arrivent à La Poste et croient qu'on va y régler tous leurs problèmes. Mais les salariés de La Poste ne sont pas formés à répondre à l'ensemble de ces questions, car ce n'est pas leur mission. Et deux jours de formations me semblent bien peu. Je me demande donc si ce n'est pas une fausse bonne solution.