Intervention de Pierre Ouzoulias

Réunion du 3 octobre 2018 à 14h30
Réforme du baccalauréat — Débat interactif

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

Si l’on ne se contente pas du bilan désespérément comptable et lénifiant donné à propos de Parcoursup par la ministre de l’enseignement supérieur et que l’on tente une analyse qualitative, à laquelle il sera essentiel que votre ministère participe, monsieur le ministre, il faut entendre les demandes des candidats et des candidates, qui souhaitent que les résultats du baccalauréat soient mieux valorisés dans ce dispositif nouveau.

Le diplôme du baccalauréat conserve l’avantage d’être national et anonyme, c’est-à-dire de donner les mêmes droits à tous les candidats, quel que soit leur lycée d’origine et indépendamment des facilités procurées par leur milieu social.

La ministre en charge de l’enseignement supérieur semble avoir entendu cette requête, puisqu’elle a récemment déclaré étudier une réforme de Parcoursup pour rendre les dossiers plus anonymes.

Néanmoins, dans le même temps, Mme Vidal a annoncé, sans doute à l’issue d’une concertation interministérielle intense, que le calendrier de Parcoursup serait considérablement resserré, pour que les inscriptions administratives soient réalisées avant la fin du mois de juillet. Cela rend matériellement très difficile l’intégration de tous les résultats du baccalauréat, sauf à réduire drastiquement le temps d’examen des dossiers par les établissements de l’enseignement supérieur. Cette réforme du calendrier de Parcoursup est peu compatible avec votre volonté de maintenir le statut du baccalauréat, monsieur le ministre.

Au-delà de cette divergence ministérielle sur le calendrier, je veux vous interroger sur le rôle pédagogique et légal que le Gouvernement veut donner à ce diplôme pour clore le cycle des études secondaires et ouvrir celui des études supérieures.

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