Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 3 octobre 2018 à 14h30
Réforme du baccalauréat — Débat interactif

Jean-Michel Blanquer :

Monsieur Magner, je vous remercie de votre question, qui me permet de prolonger la réponse que j’ai apportée à la question précédente.

Il existe bien évidemment une cohérence formidable entre ce qui a été fait avec Parcoursup et la réforme du baccalauréat, depuis l’aval vers l’amont. Ne doutez pas que la ministre de l’enseignement supérieur et le ministre de l’éducation nationale y travaillent. Notre bonne entente – probablement inédite sous la Ve République, il faut le noter – nous permet cette vision complémentaire. Vous verrez, si vous ne le voyez déjà, qu’il existe une très grande cohérence entre le baccalauréat qui se profile et Parcoursup, dans une vision « lycée-licence » que nous assumons bien sûr pleinement.

Pour les avoir souvent lus ou entendus sur ces sujets, il ne m’échappe pas que de nombreuses caractéristiques du nouveau baccalauréat satisfont des souhaits que des sénateurs de différentes sensibilités politiques ont pu formuler par le passé. Je ne désespère pas de voir émerger un certain optimisme collectif sur l’accomplissement d’une réforme qui a été collectivement désirée… Je rappelle, du reste, qu’une grande consultation a eu lieu sur le sujet.

Pour ce qui concerne votre question, très légitime, sur l’implantation des spécialités, je répète que ce sont sept spécialités qui seront garanties à tous. En combinant ces sept spécialités, on offre déjà aux lycéens un choix plus large que ce que permettent les séries actuelles. Bien entendu, nous chercherons un juste milieu entre un système contraint, qui ne serait finalement que la reconduction des séries actuelles et ne changerait que les apparences, ce que nous voulons à tout prix éviter, et la fragmentation complète des choix, qui est de toute façon impossible compte tenu du nombre de combinaisons imaginables entre les douze spécialités. La présence d’au moins sept spécialités dans chaque lycée permettra ce juste milieu.

Nous assumons également pleinement une logique de réseau entre les lycées présents sur un même territoire, qui pourront, parfois, se partager les options. Au reste, cela correspond parfois à des réalités d’ores et déjà existantes.

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