Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 3 octobre 2018 à 14h30
Réforme du baccalauréat — Débat interactif

Jean-Michel Blanquer :

Madame la sénatrice, votre question est dense et très importante. Or je n’ai que deux minutes pour répondre à chaque intervenant, ce qui explique que je ne parvienne jamais à épuiser la totalité des sujets qui sont évoqués par les différents orateurs, car tous mériteraient une demi-heure pour être traités !

En ce qui concerne la question précédente, les professeurs de classes préparatoires travaillent actuellement aux transformations intéressantes permises par la réforme du baccalauréat. Demain et après-demain, la Conférence des grandes écoles se réunira pour aborder ce point en particulier.

Je suis très optimiste sur ces questions, puisque nous faisons bouger les lignes, ce qui obligera à des modernisations de toute façon nécessaires. Tout cela renvoie aussi à une simplification des horizons : ce qui crée de l’injustice sociale, c’est la difficulté à décoder l’enseignement supérieur. Nous visons donc un objectif de simplification, qui va de pair avec un objectif en matière d’orientation.

Nous commencerons dès cette année en consacrant en classe de seconde cinquante-quatre heures à l’information sur les métiers et surtout sur l’enseignement supérieur, ainsi que sur les parcours de spécialités, de façon à lutter contre les inégalités et à éclairer l’ensemble des élèves.

Nous souhaitons également impliquer les professeurs. Nous voulons que les acteurs de l’éducation nationale travaillent non pas en silos, mais en équipes. Chacun aura pu constater le succès, l’année dernière, du deuxième professeur principal en classe de terminale, qui joue un rôle d’éclaireur auprès des élèves. Il s’agit de mieux préparer intellectuellement et mentalement l’élève à ce qui l’attend dans l’enseignement supérieur. C’est typiquement ce type d’expérience que nous allons développer en seconde cette année, puis en première et en terminale, de manière à éclairer le chemin.

La réforme permettra, de ce point de vue, des évolutions très intéressantes. Elle supprimera l’actuelle hiérarchie des filières. Ainsi, l’élève choisira une spécialité parce qu’elle lui fait envie. Il pourra ensuite emprunter des passerelles, notamment à la fin de la classe de première, s’il estime que la spécialité pour laquelle il a opté ne correspond finalement pas à son souhait.

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