Intervention de Sonia de La Provôté

Réunion du 3 octobre 2018 à 14h30
Réforme du baccalauréat — Débat interactif

Photo de Sonia de La ProvôtéSonia de La Provôté :

Monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, mes chers collègues, la réforme du baccalauréat ne peut être dissociée de la refonte du lycée et – nous y tenons – d’une réforme de l’orientation pour accompagner le jeune au moins depuis le collège jusqu’au lycée, voire après. L’objectif est, pour chacun, la réussite dans la voie choisie et dans la future vie professionnelle.

Si l’on considère la question de l’orientation, celle-ci répond à un véritable défi, à un idéal à atteindre : celui du choix éclairé du jeune sur son avenir. Se pose la question des moyens et des outils pour effectuer ce choix. Un jeune acteur de ses choix est capable de mesurer la meilleure option entre ses goûts, ses envies et ses compétences, indépendamment de sa situation sociale, géographique ou familiale. La mise en place de disciplines de spécialités facultatives, en plus d’un tronc commun, renforce la construction de ce choix.

Prévoir plus de souplesse et de liberté dans les combinaisons d’enseignement, c’est servir ce projet. Se pose donc tout naturellement la question de l’information sur les filières, les métiers, les parcours et les carrières.

Pour qu’un jeune arrivant au lycée à quinze ou à seize ans puisse décider de façon éclairée de ses études, il doit avoir accès à cette information, en lien avec la réalité du monde du travail. Il doit aussi être au clair avec les compétences utiles ou indispensables pour réussir son parcours, donc avec les matières qui sont nécessaires. Or un jeune ne sait pas toujours ce qu’il veut faire en seconde, ou même en première, du reste.

Dans l’élaboration d’un véritable parcours, l’appétence envers les disciplines ne saurait être le seul guide du choix du jeune. Plus il y a une marge de liberté, plus cela profite aux mieux informés. Les déterminismes sociaux pèsent encore lourd sur la réussite des élèves en France.

Monsieur le ministre, nous aimerions connaître la méthode, le calendrier, les moyens et les services que vous allez mettre en place afin de garantir au mieux un choix éclairé pour nos lycéens. Réformer le baccalauréat n’a de sens, vous en conviendrez, que si cette organisation existe vite et sans demi-mesure !

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