Je vous remercie, madame Lepage, d’évoquer les lycées à l’étranger, que je cite également très souvent. Eux aussi font partie des locomotives de notre système, et ils démontrent d’ailleurs que l’ADN du système français est très fort. Ces lycées présentent une telle attractivité qu’ils sont la preuve que les façons d’enseigner à la française, loin d’être désuètes, sont au contraire très séduisantes à l’échelle mondiale.
Comme vous, je ne puis que souligner l’importance des langues. Mme Manes et M. Taylor viennent de me remettre un rapport sur le renouveau de l’enseignement des langues en France. Nous irons très loin en la matière, dans le sens que vous souhaitez. Il s’agit notamment de favoriser la réelle maîtrise d’une première langue vivante à l’école primaire. Par ailleurs, conformément aux souhaits exprimés par le Président de la République lors de son discours à la Sorbonne, chaque élève devra sortir du système scolaire en maîtrisant deux langues vivantes étrangères. C’est un objectif que nous devons viser.
Bien évidemment, les lycées de l’AEFE peuvent nous servir de modèle. Nous conduisons, vous le savez, une réflexion importante et approfondie sur les lycées français à l’étranger.
Jean-Yves Le Drian et moi-même organiserons un grand séminaire au cours des prochaines semaines pour plus d’ambition pour l’AEFE. La réforme du baccalauréat est une occasion de modernisation et d’internationalisation de cet examen, non seulement parce que cette réforme s’appuie sur des inspirations étrangères – on a cité l’Italie et l’Angleterre, bien que d’autres pays soient également concernés –, mais aussi parce que sa dimension plus modulaire permettra davantage d’interactions avec d’autres baccalauréats mondiaux. Nos baccalauréats binationaux non seulement ne sont pas mis en cause par cette évolution, mais ils s’en trouvent valorisés.
En ce qui concerne le point technique de l’INE, j’ai le plaisir de vous annoncer qu’une réponse positive sera apportée à ce problème dès la rentrée de 2019. Les élèves des lycées français de l’étranger auront un INE. Ce sont justement les différentes modernisations, comme Parcoursup ou la réforme du baccalauréat, qui ont suscité cette avancée, qui était devenue de toute façon indispensable.