Intervention de Max Brisson

Réunion du 3 octobre 2018 à 14h30
Réforme du baccalauréat — Débat interactif

Photo de Max BrissonMax Brisson :

Monsieur le ministre, bien des orientations contenues dans votre réforme du baccalauréat vont dans le bon sens. C’est le cas des enseignements de spécialité, qui offriront une plus grande personnalisation des parcours. C’est le cas d’un calendrier qui permettra la prise en compte d’une partie des notes dans Parcoursup et mettra un terme à un mois de juin sans cours. C’est le cas du renforcement de l’oral.

L’introduction du contrôle continu dans la notation finale, à hauteur de 40 %, aurait pu être également considérée comme un élément positif. Toutefois, ces 40 % seront en fait constitués pour 10 % des notes du livret et pour 30 % de notes issues d’épreuves de type « bacs blancs » ou partiels organisées à partir de sujets tirés d’une banque nationale.

Je crains donc que, à l’inverse de l’objectif, nous assistions à un étalement du bachotage tout au long des classes de première et de terminale, puisque, concrètement, les élèves entreront dans des périodes de révisions à répétition, et qu’à défaut de contrôle continu, on ait plutôt du bachotage continu.

Cela pourrait également mener à un formatage de ces rendez-vous dans chaque établissement. Ils rythmeront leur cadre pédagogique et empêcheront ainsi les initiatives plus innovantes, qui ne peuvent reposer que sur la liberté donnée aux enseignants. Le risque est donc grand que le lycée reste le parent pauvre de l’innovation pédagogique et que le baccalauréat continue de formater la pédagogie.

Ma question est donc la suivante. Lors de votre audition le 4 juillet dernier devant notre commission, vous affirmiez : « Le risque de bachotage est réel, il a été identifié et un travail est fait pour l’éviter. » Pouvez-vous nous éclairer sur ce travail ?

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