Monsieur le sénateur, je vous remercie de votre question, qui concerne le programme de privatisations ou de cession d’actifs annoncé par le Gouvernement – Bruno Le Maire est d’ailleurs en train de débattre à l’Assemblée nationale de la disposition correspondante dans la loi PACTE.
Notre logique est de faire de l’État un État stratège, plutôt qu’un État gestionnaire ou rentier. Nous préférons investir dans les technologies de demain, plutôt que de rester actionnaires dans des entreprises qui, certes, produisent un rendement, encore que, comme je ne dispose pas des chiffres ici, je ne puis vous confirmer les rendements que vous avez avancés pour les dernières années. Nous préférons utiliser l’argent des Français pour l’investir dans l’innovation de demain et identifier les nouvelles technologies qui permettront à nos industriels de situer sur des secteurs en future croissance.
Il faut le savoir, d’une part, l’État conservera une partie des recettes de ces entreprises, puisque la Française des jeux, en particulier, continuera à produire de la recette fiscale, les dividendes étant une part très minoritaire des rendements remontant à l’État ; d’autre part, ces cessions d’actifs seront réalisées dans un cadre extrêmement sécurisé du point de vue de la régulation.
Il s’agit effectivement d’un choix d’allocation de l’argent public vers d’autres priorités. Encore une fois, ce choix d’un placement en obligations d’État, donc d’un rendement qui s’élèvera – comme vous l’avez indiqué – à 2, 5 milliards d’euros, permettra de donner de la visibilité, de la certitude et de la sécurité à ce placement, donc de la stabilité dans les flux financiers.