Intervention de Valérie Létard

Réunion du 3 octobre 2018 à 14h30
Politique industrielle et avenir de notre industrie — Débat interactif

Photo de Valérie LétardValérie Létard :

Je suis particulièrement attentive à l’évolution du secteur industriel dans notre pays. Dans ma région, les Hauts-de-France, l’industrie emploie aujourd’hui plus de 300 000 personnes. Le secteur industriel y est en mutation permanente.

Nous pouvons nous réjouir de bonnes nouvelles, comme les investissements engagés par Toyota ou encore les commandes passées au site Alstom de Petite-Forêt pour le Grand Paris Express. Encore faut-il qu’Alstom poursuive la modernisation de cette usine en engageant les investissements attendus et rassure ainsi sur la pérennité, à terme, de ce site d’excellence, ainsi que sur sa volonté de recourir à des sous-traitants nationaux.

D’autres secteurs rencontrent des difficultés – je pense en particulier à l’aciérie Ascoval, qui appartenait au groupe Vallourec.

Le 29 juin 2015, le ministre Emmanuel Macron, en visite sur le site de l’aciérie Ascoval, déclarait : « Il s’agit d’une aciérie qui est au plus haut niveau de qualité et de qualification. » Le 22 janvier dernier, le Président Macron, en visite chez Toyota, a eu des paroles rassurantes en direction de la maire de Saint-Saulve, Cécile Gallez, sur l’avenir d’Ascoval, alors en procédure de redressement judiciaire. Aujourd’hui, comme vous le savez, un repreneur, Altifort, a déposé une offre sérieuse pour reprendre Ascoval.

Robuste d’un point de vue industriel, commercial et économique, selon le cabinet Secafi, le projet d’Altifort consiste à installer un nouvel outil : un train à fil. Altifort reprendrait les 281 salariés actuels au démarrage du nouvel outil ; l’emploi passerait à terme à 414 salariés. Mais Altifort a besoin du support de Vallourec pendant une période de dix-huit mois, le temps de construire et de démarrer le train à fil. Il s’agit d’obtenir de Vallourec l’engagement de maintenir un volume d’activité aux conditions actuelles, et pas davantage.

Le 25 septembre dernier, le ministre Bruno Le Maire a réuni la direction et les représentants des salariés d’Ascoval. En conclusion de cette réunion, le ministre a indiqué que l’ensemble des acteurs devait travailler de manière exclusive à ce scénario de reprise auquel il croyait. Enfin, il a indiqué que l’État se chargeait de la négociation avec Vallourec, dont il est le principal actionnaire.

Alors que l’offre d’Altifort doit être remise le 19 octobre prochain, pouvez-vous nous faire un point sur les négociations que le Gouvernement s’est engagé à mener avec Vallourec ?

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