Madame la sénatrice Létard, sachez que le marché du Grand Paris Express remporté par Alstom ne nous inspire aucune inquiétude. Si vous avez connaissance de certains éléments que nous ignorons, je serai ravie d’en discuter avec vous.
Comme vous le savez, l’État et la région ont accompagné le processus de reprise d’Ascométal, qui a laissé de côté Ascoval. Il a donc fallu mettre en place un dispositif spécifique avec l’appui de l’État, de Vallourec et du repreneur d’Ascométal. Notre rôle, dans le cadre des procédures judiciaires, consiste à accompagner les repreneurs pour essayer de construire un projet viable et de présenter une perspective crédible à l’entreprise et aux salariés.
Nous souhaitons vraiment mesurer les points forts et les faiblesses des projets de reprise soumis au tribunal. Nous savons que le secteur de la sidérurgie est particulièrement complexe avec des retournements de conjoncture et un environnement international qui peut être instable, voire créer des difficultés temporaires assez aiguës.
Après la réunion présidée par Bruno Le Maire, la semaine dernière, le tribunal de grande instance de Strasbourg a accordé un délai supplémentaire de quatre semaines afin de permettre aux divers repreneurs potentiels de finaliser leur projet pour Ascoval.
Il existe aujourd’hui deux projets, et nous sommes en contact avec les deux repreneurs. Aucun d’eux ne semble disposer, à ce stade, des financements importants indispensables ; le sursis accordé par le tribunal leur permet d’essayer de les rassembler. Nous recevrons de nouveau toutes les parties prenantes la semaine prochaine.
Depuis le traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l’acier, on ne peut pas faire n’importe quoi en termes d’aide des pouvoirs publics au secteur de l’aciérie. Encore une fois, nous déployons toute l’énergie possible pour trouver une solution viable dans le dossier Ascoval. C’est compliqué, les salariés en sont conscients. Nous y travaillons de façon extrêmement sérieuse et assidue.