Au-delà de la traditionnelle et réputée production de porcelaine, comment ne pas citer le secteur de l’habillement de luxe ou haut de gamme avec, par exemple, le chausseur Weston et France Confection, à Limoges – cette dernière entreprise fournissant notamment les costumes de haute qualité de la marque Smuggler et de bien d’autres encore.
Je pourrais aussi citer les peausseries à Saint-Junien, où Hermès, désireux d’optimiser les savoir-faire locaux, a implanté une unité de production et où existent, depuis longtemps, des fabriques de gants de haute qualité – je pense, entre autres marques, à Morand et Agnelle.
Les élégantes chaussettes Archiduchesse et Bonne Maison, diffusées bien au-delà de nos frontières, sont réalisées par la cinquantaine d’employés de l’entreprise Broussaud, aux Cars, petite commune de 630 habitants.
Dans un tout autre domaine, une entreprise limougeaude, Peret Industrie, a rénové les grilles du Sénat – vous conviendrez qu’elles sont très belles – et celles de l’Opéra de Paris et travaille actuellement sur les garde-corps de la Samaritaine.
Je suis loin d’être exhaustive et bien d’autres collègues pourraient également dresser la liste d’un certain nombre de pépites dans leur département. On le sait, la fabrication française est de plus en plus mise en avant par les marques de luxe, mais aussi de plus grande diffusion, afin de séduire des consommateurs chaque jour plus soucieux d’acheter des produits de qualité et durables. Il convient de soutenir cette dynamique économique que l’on observe depuis quelques années et qui s’amplifie.
Pour autant, l’installation de ce type d’unités de production et leur maintien en France s’avèrent complexes et incertains. Elles sont souvent fragilisées non seulement par une fiscalité inadéquate, mais aussi, et surtout, par des difficultés de recrutement de main-d’œuvre.
Le maintien d’une politique industrielle territorialisée passe par une meilleure coordination de l’action des pouvoirs publics à l’échelon local. Il passe aussi et surtout par la revalorisation des métiers et des formations industriels, trop peu prisés par la jeunesse. Créer, par exemple, des « classes d’excellence » dans le domaine de l’apprentissage et faire des métiers de l’industrie un axe majeur du plan d’investissement dans les compétences pourrait contribuer à cette nécessaire revalorisation.
Alors que le Grand Palais va accueillir, le mois prochain, la manifestation L’Usine E xtraordinaire, symbole d’un renouveau du monde industriel, quelle pourrait être, madame la secrétaire d’État, …