Monsieur le sénateur Husson, il s’agit en effet de mettre un coup d’arrêt à la désindustrialisation et de déployer une stratégie de reconquête. Je reprends vos mots, qui me semblent parfaitement adaptés.
En matière de compétitivité, comme je l’ai souligné, nous avons commencé le travail en profondeur, l’année dernière, avec la réforme fiscale, les ordonnances Travail, l’investissement dans les compétences au profit de l’industrie de demain, la mobilisation collective de l’industrie et des filières sur les nouveaux marchés et la transformation numérique de l’industrie à travers la présentation du plan Industrie du futur par Édouard Philippe voilà une dizaine de jours.
Ce plan comprend des mesures fortes telles que le suramortissement – pour permettre d’investir à moindre coût dans des domaines comme la robotique, l’automatisation, l’impression 3D ou la modernisation des processus de fabrication – ou la création de centres d’accélération de l’industrie du futur. Nous lançons une mission afin de configurer ces centres au mieux : il s’agit de créer des outils locaux suffisamment proches du tissu industriel pour montrer à l’ensemble des acteurs concernés les dernières technologies et leur permettre de les tester et de les mettre en place, qu’il s’agisse de grands groupes, de leurs fournisseurs, de chercheurs, de start-up ou d’étudiants des instituts de recherche.
La dimension européenne est indispensable pour identifier les chaînes de valeur qui deviendront stratégiques et focaliser les énergies de la France et de l’ensemble de ses partenaires pour les ancrer en Europe et créer ainsi une véritable autonomie technologique.