Monsieur le sénateur Fournier, je vous remercie de cette très belle dernière question de notre débat, qui est évidemment d’une grande d’ampleur.
Je vous rejoins : il n’y a pas d’économie puissante dans un pays qui n’a plus d’usines. Cette conviction imprègne profondément le Gouvernement. Nous la partageons avec le Premier ministre, avec Bruno Le Maire, avec les ministres de la cohésion des territoires, avec Gérald Darmanin. Nous pensons très fortement que nous devons répondre aux maux français – la perte de compétitivité, le déficit commercial, le chômage de masse – en menant une action déterminée dans le domaine de l’industrie.
Vous l’avez vu, nous déployons beaucoup de mesures macroéconomiques, transversales, fiscales. Nous nous employons à redonner confiance aux industriels pour qu’ils investissent, aux investisseurs internationaux pour qu’ils recréent des sites en France. Cela me semble aller de pair.
Nous avons des ambitions très fortes, à savoir inverser la situation, et une vision de long terme. Le fonds pour l’innovation et l’industrie, dont nous avons parlé longuement, s’inscrit dans cette optique. Nous en sommes persuadés, c’est en développant les technologies que nous ancrerons vraiment notre industrie dans l’avenir. C’est ainsi que nous allons monter en gamme et que nous sortirons de l’entre-deux actuel dans lequel nous nous sommes laissés enfermer.
Il s’agit de tirer profit de notre excellence en matière de R&D pour faire en sorte que les fruits de la recherche aillent davantage vers l’industrie, la création de valeurs et d’activités pour, au bout du compte, faire rayonner la France industrielle.