En fonction du niveau de réchauffement global, le niveau de risque a été révisé à la hausse pour de nombreux aspects, notamment pour les récifs de coraux tropicaux, dont la France dispose en grande partie et qui sont profitables pour la protection de la pêche et le tourisme, avec la reconnaissance d'une augmentation à 1,5 °C. En effet, nous travaillons conjointement sur la partie climat et la partie biodiversité, tant pour les risques que pour les solutions fondées sur la nature. Nous préparons, en ce sens, un rapport spécial sur les conséquences de l'usage des terres sur le changement climatique.
Je souhaite que ce rapport soit largement diffusé dans le monde éducatif. Il expose clairement les risques qui se posent à nous dans les toutes prochaines années. Deux chapitres sont novateurs : l'un porte sur les modalités concrètes du déploiement de solutions dans les secteurs d'activités où l'action est possible. Un autre chapitre démontre les bénéfices à agir dès à présent, en réorientant les investissements, dans des domaines comme celui de la santé publique. Ce point me semble particulièrement éclairant pour guider l'action des pouvoirs publics.
En ce qui concerne votre question sur les gros émetteurs de gaz à effet de serre, il faut appréhender chaque situation au niveau national. Si les émissions ont diminué fortement en France depuis 1990, elles tendent à augmenter de nouveau ces trois dernières années. Il y a donc urgence à réagir chez nous.