Je me posais la question de savoir si à force de faire ce métier, on n'en devient pas pessimiste. Mais vos réponses sont éclatantes et je salue votre énergie. Il a fallu trente ans pour venir à bout, ou presque, des climato-sceptiques. Vos travaux posent la question de savoir comment affronter maintenant ceux qui pensent que nous en faisons assez ou se réjouissent des 24 degrés en terrasse de café à Paris un 10 octobre, alors même que nous connaissons une sécheresse épouvantable. Nous avons une responsabilité individuelle, il faut que chacun d'entre nous agisse à son niveau.
Je relaie l'information qu'a donnée notre collègue Michèle Vullien tout à l'heure. Tout à l'heure se déroulera un colloque sur les mobilités urbaines autour de vélo et des nouveaux engins de déplacements personnels. Nous sommes cinq à avoir travaillé sur ce sujet. Je peux vous dire l'énergie qu'il a fallu pour organiser ce petit colloque. Nous avons failli avoir une démonstration de ces engins de déplacements personnels sur le parvis de la cour d'honneur, mais je n'ai pas eu les autorisations nécessaires pour le faire. Or, il me semble important de voir tout l'intérêt que peuvent représenter un vélo-cargo et des vélos électriques. Ce n'est plus une question seulement urbaine, mais ces engins peuvent être utilisés en milieu péri-urbain et même en secteur rural.
J'ai l'impression que nos concitoyens sont beaucoup plus prêts à bouger que le monde politique, ce qui est un paradoxe.
Enfin, comme notre collègue M. Houllegate, je m'interroge sur la nécessité d'une instance supranationale, comme cela existe déjà pour le risque nucléaire. Cela dépasse votre champ, car vous avez bien indiqué que le rôle du GIEC était d'éclairer les décisions politiques, mais qu'il n'avait pas de rôle proactif. Mais, vous devez avoir envie de temps en temps de passer à l'action, d'agir concrètement.