Je vais compléter le propos de M. le préfet en reprenant les trois axes de votre étude. La pratique sportive tient une place importante sur le territoire et l'assemblée territoriale a mis en place un code territorial du sport entré en vigueur le 1er janvier 2017, qui reprend des éléments du code national. La pratique doit être réglementée sur deux aspects : la qualification de l'encadrement et l'obligation d'assurance. La sécurité des pratiquants est une priorité des élus et du mouvement sportif. Certaines disciplines comme le volleyball - 100 licenciés mais près de 600 à 700 pratiquants - sont très populaires. Sur le deuxième axe de votre étude, relatif aux parcours de haut niveau, il est impossible à ce jour sur le territoire de structurer un pôle d'entraînement et les talents repérés sont orientés pour quelques-uns vers la Nouvelle-Calédonie mais surtout vers la métropole, sur la base d'un projet à la fois sportif, scolaire et social. Mon service leur offre un accompagnement et rencontre les familles pour expliquer ce qui attend le jeune sportif en métropole car le départ est souvent un arrachement. Mais le départ est aussi pour ces jeunes un gage de découverte d'une autre culture et nécessite d'acquérir une capacité d'autonomie en apprenant à gérer son argent et toutes les formalités administratives. Le premier problème est d'obtenir un numéro de sécurité sociale. Il y a actuellement une trentaine de sportifs wallisiens et futuniens en métropole, dont 8 sont sur la liste ministérielle du haut niveau ; les disciplines de la majorité d'entre eux sont le rugby, le volleyball et l'athlétisme.
Si le sport est un vecteur important de rayonnement pour le territoire, le souci majeur reste les déplacements, qui sont très onéreux, surtout lorsqu'ils concernent une équipe. Il y a certes les aides de l'État mais elles ne couvrent pas tous les déplacements ni l'ensemble des frais si bien que les associations privilégient les compétitions régionales d'importance, ce qu'on appelle ici les Océania, ou les rencontres internationales. Ce rayonnement est indispensable pour le développement du sport de haut niveau. Un objectif pour le territoire est de faire venir les fédérations pour le repérage des talents. L'assemblée territoriale a mis en place des aides financières non négligeables pour ces sportifs : le montant d'une bourse pour les sportifs de haut niveau s'élève à 450 000 francs Pacifique, soit pas loin de 3 500 euros. Les bourses d'excellence sont destinées à des sportifs qui ne relèvent pas encore du haut niveau mais sont des partenaires d'entraînement des sportifs de haut niveau ; elles se situent aux alentours de 300 000 francs Pacifique, soit près de 2 500 euros par an. Enfin, les primes aux résultats sont versées aux athlètes wallisiens et futuniens qui ont brillamment représenté le territoire dans les compétitions, en métropole ou dans les territoires voisins.