Mes chers collègues, nous reprenons aujourd'hui avec la Nouvelle-Calédonie notre cycle de visioconférences sur la thématique des risques naturels majeurs. Nous avions initialement prévu de réaliser cette rencontre le 8 mars mais en avons été précisément empêchés par une alerte cyclonique ; fort heureusement, Hola n'a en définitive pas été trop destructeur.
Je remercie nos amis calédoniens de s'être mobilisés en nombre pour répondre à notre sollicitation et au Congrès d'avoir accepté d'accueillir notre visioconférence.
Comme vous le savez, à la suite des ravages opérés par Irma, notre délégation a décidé de conduire une étude sur la situation des outre-mer face aux risques naturels majeurs. Du Pacifique à l'océan Indien en passant par la mer des Caraïbes, 2017 et le début de 2018 ont vu les éléments se déchaîner. Nos territoires, que l'on qualifie souvent de « sentinelles du changement climatique », sont particulièrement exposés et vulnérables du fait, notamment, de leur isolement et de leurs configurations géographiques.
Les épisodes dévastateurs se multiplient : comme Wallis-et-Futuna, vous avez vécu sous la menace de Gita puis de Hola il y a quelques semaines seulement, et la Polynésie française en début d'année ainsi que La Réunion à plusieurs reprises au cours des derniers mois ont subi de terribles inondations. Ainsi nous est-il apparu nécessaire de faire le point sur la situation de l'ensemble des territoires au regard des différents risques, afin de faire émerger des propositions d'amélioration. Nous menons à cet effet de multiples auditions et visioconférences et un déplacement aura lieu aux Antilles fin avril.
Notre étude, qui couvre l'ensemble des risques naturels majeurs - cyclones, inondations mais aussi submersion marine, glissement de terrain ou encore séismes - comprendra deux volets : le premier, que nous instruisons actuellement, est centré sur les questions de prévention, de déclenchement de l'alerte et de gestion de l'urgence lorsque survient une catastrophe ; le second, qui sera traité l'an prochain, portera sur la reconstruction et l'organisation de la résilience des territoires.
Sont en charge de ce dossier une équipe de trois rapporteurs : Guillaume Arnell, sénateur de Saint-Martin, rapporteur coordonnateur sur les deux volets, ainsi que Victoire Jasmin, sénatrice de la Guadeloupe, et Mathieu Darnaud, sénateur de l'Ardèche, co-rapporteurs du premier volet sur lequel nous vous sollicitons aujourd'hui. M. Gérard Poadja, sénateur de la Nouvelle-Calédonie, est également parmi nous, ainsi que Mme Jocelyne Guidez, sénatrice de l'Essonne, M. Dominique Théophile, sénateur de la Guadeloupe et M. Henri Leroy, sénateur des Alpes-Maritimes.
Je n'en dirai pas davantage à ce stade car nous avons hâte d'entendre vos observations sur ces sujets éminemment importants pour nos outre-mer. Je vous demanderai, pour les besoins du compte rendu, de répéter vos nom et qualité à chaque prise de parole.