Les idées que vous avez évoquées sont apparues aussi dans le cadre de la concertation. Nous espérons que celle-ci favorisera une prise de conscience, même chez ceux qui ne s'intéressent pas aux sujets ultramarins en métropole. Comment exposer davantage l'outre-mer ? La diffusion en hertzien de France Ô est-elle la bonne méthode ? Personne, en tous cas, ne souhaite supprimer cette chaîne. La question est de savoir s'il faut basculer vers une diffusion numérique avec, par exemple, un bouquet rassemblant France Ô et les différentes chaînes d'outre-mer. Si cela doit accroître l'audience, tant mieux ! Pour l'instant, l'outre-mer n'est jamais traité selon le droit commun, si j'ose dire, à telle enseigne que la continuité républicaine n'est pas assurée sur les écrans du service public. Par exemple, la météo n'évoque que la Métropole - et la Corse. Pourtant, la radio évoque les outre-mer dans ses bulletins météo, ce qui est une bonne manière de faire vivre la continuité territoriale.
Sur France Info, peu de sujets concernent l'outre-mer. Et, quand on traite de la rentrée scolaire, par exemple, il n'y a jamais de reportages sur la rentrée scolaire aux Abymes ! Nous devons donc nous demander comment développer une meilleure exposition de l'outre-mer sur les chaînes nationales. En particulier, les programmes de flux - divertissement, documentaires... - alternent, lorsqu'ils abordent les outre-mer, entre carte postale ou catastrophes, alors que ceux-ci devraient traiter des sujets ordinaires. La réforme n'emporte aucune fatalité et ne fera pas qu'on parlera moins de l'outre-mer, au contraire ! La manière dont l'information ultramarine peut être traitée par une rédaction dédiée fait aussi l'objet d'inquiétudes, dont nous ferons état.