Le déplacement effectué aux Antilles et en Guyane pour l'instruction de notre étude a été pour moi, qui ne connaissais pas les outre-mer, à la fois une extraordinaire découverte et un véritable choc. Originaire d'un département rural, j'estimais que nous n'étions pas toujours très bien dotés en termes d'équipements sportifs, mais ce déplacement me fait relativiser tant le différentiel au détriment des outre-mer est flagrant. Il y a manifestement un problème de maintenance des infrastructures qui font l'objet d'un vieillissement accéléré dû notamment au climat.
Par ailleurs, la pratique sportive outre-mer se heurte à de multiples difficultés, à commencer par le coût des déplacements des personnes et parfois des équipements, tels qu'une perche ou une planche, dû à la configuration géographique des territoires, multi-insularité ou immensité pour la Guyane, et à leur éloignement de l'hexagone.
Les familles et le monde associatif très présent dans le domaine du sport s'inquiètent du manque d'encadrement et du mouvement de suppression des emplois aidés qui pourrait paralyser le fonctionnement des clubs.
Le sport scolaire ne doit pas être délaissé car il est l'occasion d'une mise à l'étrier des plus jeunes et il est source d'épanouissement au-delà même de la dimension proprement sanitaire.
Le retard est tel qu'il faudrait un véritable plan Marshall de remise à niveau ; le rattrapage nécessitera une volonté farouche et des moyens renforcés.