Chers collègues, je souhaite la bienvenue aux représentants des différents réseaux qui constituent une ressource vitale dans les territoires, a fortiori lorsque ceux-ci sont, comme les nôtres, non interconnectés du fait de leur caractère insulaire et de leur isolement géographique.
Chaque épisode climatique violent - et nos outre-mer sont particulièrement exposés - fait la démonstration de l'importance primordiale de dispositifs et procédures permettant de conserver un service minimum ou de le rétablir très rapidement après une catastrophe. J'ai d'ailleurs eu l'occasion de rappeler à plusieurs reprises que la continuité sous toutes ses formes constituait l'une des clefs de la lutte contre l'isolement. Qu'il s'agisse d'Irma sur les Îles du Nord puis de Maria sur la Guadeloupe, ou encore, depuis le début de l'année 2018, des déluges qui se sont déversés sur la Polynésie française et, plus récemment à deux reprises sur La Réunion, notre sujet est malheureusement en prise directe sur l'actualité !
Pour évoquer les questions de protection des différents types de réseaux face à ces menaces qui se concrétisent de plus en plus fréquemment et sous des formes de plus en plus violentes, ainsi que de la mobilisation des moyens d'intervention lorsque survient une catastrophe, nous recevons aujourd'hui :
- pour les réseaux de production et de distribution d'électricité : M. Christian Gosse, directeur adjoint de la direction nationale SEI, pour EDF, et M. Frédéric Martin, directeur général d'ENGIE France Réseaux ;
- pour les opérateurs de réseaux d'approvisionnement et de distribution d'eau : M. Didier Demongeot, directeur général adjoint territoires de Suez Eau, accompagné de Mme Titania Redon, directrice communication outre-mer, ainsi que M. Nicolas de Saint-Martin, chargé de mission auprès du secrétaire général de l'Eau France, pour Veolia, accompagné de Mme Dorothée Fourny, directrice de projet ;
- pour les opérateurs de réseaux de télécommunications : M. Thierry Kergall, directeur Orange Antilles-Guyane.
Mesdames et Messieurs, je vous remercie d'avoir répondu favorablement à notre invitation. Avant de vous céder la parole sur la base de la trame qui vous a été adressée par notre secrétariat, je vous présente les rapporteurs : Guillaume Arnell, sénateur de Saint-Martin, est le rapporteur coordonnateur de notre étude sur les risques naturels majeurs qui comportera deux volets, et Mathieu Darnaud, sénateur de l'Ardèche, et Victoire Jasmin, sénatrice de la Guadeloupe, sont co-rapporteurs du premier volet centré sur les questions de prévention, d'alerte en cas de crise et de gestion de l'urgence quand celle-ci est avérée. Notre collègue Victorin Lurel vient en effet de céder sa place à Victoire Jasmin sur ce dossier. En 2019, nous produirons le deuxième volet de ce rapport relatif à la gestion de l'après-crise et à la résilience des territoires.
La délégation a souhaité vous auditionner afin de comprendre comment les phénomènes naturels majeurs les plus récents ont été gérés par vos services. N'hésitez donc pas à nous faire part des difficultés rencontrées et de préconisations.
Monsieur Gosse, c'est à vous. Je remercie chacun de maîtriser son temps de parole afin qu'il puisse y avoir des échanges, étant entendu que nous devrons nous quitter à 18 h 45 pour enchaîner sur une visioconférence avec la Polynésie française.