Je vous remercie pour cette dernière intervention particulièrement utile car nous voulons connaître votre ressenti sur la crise.
Au cours de notre mission, nous avons auditionné les ministres, les forces armées et les services de l'État et avons pu constater que la mobilisation de l'État avait été particulièrement forte. En revanche, la cellule de crise n'a peut-être pas associé tous les acteurs concernés. Au plan local, particulièrement, vous devriez participer aux cellules de crise.
Quand une crise survient sur de petites îles, comme ce fut le cas pour Irma, les collectivités n'ont pas toujours les moyens d'obtenir des forces de sécurité supplémentaires de la part de l'État. Je salue toutefois la rapidité et l'efficacité de l'action des forces de l'ordre.
Par ailleurs, je souligne l'importance du développement de technologies innovantes telles que celle permettant la désalinisation de l'eau pour nos territoires. À Saint-Barthélemy, cela se fait déjà en valorisant l'énergie issue des déchets et donne de bons résultats.
Pour clore cette table ronde, je vais maintenant donner la parole au directeur Orange Antilles-Guyane. Les opérateurs de télécommunications ont un rôle essentiel à jouer en cas de crise naturelle majeure, au même titre que les opérateurs d'eau et d'électricité, à l'heure où tout fonctionne grâce au numérique. J'illustrerai mon propos par deux exemples. Au lendemain d'Irma, d'abord, la population s'est retrouvée totalement coupée du monde extérieur. Lorsque le réseau Wifi a été remis en service, les habitants s'y sont précipités pour donner des nouvelles à leurs proches. Depuis une semaine, en outre, nous faisons l'expérience de cet isolement à Saint-Barthélemy puisque la houle a brisé le câble qui nous permettait de téléphoner, de naviguer sur internet et même d'utiliser nos cartes bleues.
Je vous remercie donc, M. Kergall, d'être présent aujourd'hui et salue l'importance de votre travail car, sans continuité numérique, nous n'existons pas.