Intervention de Charles Cali

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 22 mars 2018 : 1ère réunion
Jeunesse des outre-mer et le sport — Visioconférence avec la nouvelle-calédonie

Charles Cali, président du comité territorial olympique et sportif (CTOS) :

Je terminerai la présentation du CTOS en évoquant les Jeux du Pacifique, la plus grande compétition sportive de la région à laquelle participent 22 pays et territoires insulaires. La prochaine édition, qui aura lieu aux Samoa en 2019, devrait réunir plus de 3 000 athlètes dans 26 disciplines différentes. La Nouvelle-Calédonie s'est distinguée en remportant 12 des 15 éditions des Jeux du Pacifique, ce qui explique que d'autres pays et territoires de la région cherchent à bénéficier de notre expertise sportive.

L'Australie et la Nouvelle-Zélande font leur entrée progressive dans les Jeux, conformément à la volonté du CIO. Créés en 1963 en réaction à l'expansion impériale japonaise durant la Seconde Guerre mondiale, les Jeux du Pacifique ont été pensés dans le but de recréer du lien social entre les territoires concernés par cette invasion, excluant de facto les deux grandes puissances du Pacifique. Les Jeux du Pacifique ont vocation à devenir des Jeux continentaux en s'imposant comme des épreuves qualificatives pour les championnats du monde et les Jeux olympiques. Or, la montée en gamme de ces jeux provoquée par l'entrée de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande pose des difficultés en termes de reconnaissance à l'international de certains territoires, compte tenu de la mosaïque de statuts institutionnels dans la région. Les territoires du Pacifique sont en effet répartis en trois niveaux distincts d'éligibilité : les pays indépendants, reconnus par l'Organisation des Nations Unies et membres du CIO, les 7 territoires autonomes, qui ne peuvent pas être représentés aux Jeux olympiques, et les territoires américains ou néo-zélandais comme Guam et Norfolk qui bénéficient d'un double statut. Eu égard à la situation politique et institutionnelle particulière de la Nouvelle-Calédonie, des interrogations demeurent quant à la possibilité future, pour le territoire, d'être représenté dans ces compétitions internationales.

Je conclurai en rappelant qu'en tant que responsable outre-mer au CNOSF, j'ai conscience que l'ensemble de ces territoires est intéressé par les problématiques que nous venons d'aborder, notamment en ce qui concerne l'insertion des territoires dans leur environnement régional.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion