Intervention de Pierre Fairbank

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 22 mars 2018 : 1ère réunion
Jeunesse des outre-mer et le sport — Visioconférence avec la nouvelle-calédonie

Pierre Fairbank, sportif :

Mon intervention portera sur le développement du handisport en Nouvelle-Calédonie dont la ligue, créée en 1991, compte aujourd'hui 400 licenciés dans 15 clubs. La Nouvelle-Calédonie apparaît comme un véritable vivier pour cette discipline puisque nos champions ont décroché 18 médailles olympiques, une vingtaine de médailles aux championnats du monde et une centaine de titres aux championnats de France. Ainsi, les athlètes calédoniens représentent un tiers de l'équipe de France d'athlétisme handisport.

Afin de préparer au mieux ces talents pour les Jeux olympiques de 2020, le pôle France handisport a ouvert ses portes il y a quinze jours à Nouméa. Cette structure accueille d'ores et déjà 11 sportifs figurant sur les listes ministérielles.

Les bons résultats des athlètes calédoniens s'expliquent en partie par les nombreux atouts du territoire qui dispose d'un savoir-faire reconnu en termes d'encadrement, d'installations de qualité et souvent accessibles aux personnes en situation de handicap et d'un soutien sans faille des institutions malgré les restrictions budgétaires qui affectent le handisport comme les autres disciplines. La Fédération française de handisport soutient également le mouvement sportif calédonien.

Pour autant, des contraintes freinent la progression de cette discipline. Les coûts de transport sont tels que les clubs et les ligues ne parviennent pas toujours à envoyer leurs sportifs disputer des compétitions majeures hors du territoire. En outre, bon nombre d'athlètes handisport peinent à trouver un emploi compatible avec leur carrière sportive. En hexagone, la plupart des athlètes de haut niveau sont des professionnels détachés de leur emploi grâce à des conventions signées avec l'armée, EDF ou la SNCF, ce qui n'est pas le cas en Nouvelle-Calédonie.

Je finirai en rappelant mon soutien au projet de faire de la Nouvelle-Calédonie une plateforme d'entraînement pour les équipes de France en vue des Jeux olympiques de Tokyo. Une opération similaire avait déjà été menée à l'approche des Jeux olympiques de Sydney en 2000. Ce fut un succès puisque la plupart des athlètes s'étant entraînés en Nouvelle-Calédonie avaient remporté une médaille olympique. Malgré les 8 heures de vol qui nous séparent du Japon, le décalage horaire avec Tokyo est de deux heures seulement, ce qui fait de notre territoire une excellente base avancée pour les équipes de France.

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