Intervention de Kenny Jean-Marie

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 23 mai 2018 : 1ère réunion
La jeunesse des outre-mer et le sport — Stratégies outre-mer du mouvement sportif national

Kenny Jean-Marie, directeur de cabinet du président de la Fédération française de football et directeur des relations institutionnelles et internationales :

Dans notre fonctionnement quotidien, nos interlocuteurs principaux sont les ligues. Elles devraient diffuser l'information auprès des clubs et des districts. Bien souvent, nos ligues d'outre-mer connaissent des difficultés financières ou manquent de moyens humains. C'est particulièrement le cas de la ligue de Guadeloupe dont nous avons rencontré la nouvelle équipe, confrontée à une situation complexe. La ligue de Saint-Martin est également dans une situation financière compliquée. Il y a des ligues qui, aujourd'hui, ne sont pas en capacité d'exercer pleinement l'ensemble de leurs prérogatives. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire, mais la FFF représente 16 000 clubs. Nous ne pouvons pas nous adresser directement à chacun d'entre eux. Nous devons faire en sorte que nos ligues soient plus efficientes dans leur communication en direction des clubs et dans leur accompagnement lors du montage des dossiers qui ne sont pas si compliqués à remplir. S'il est facile de monter un dossier pour financer un véhicule, de monter le plan de financement avec sa commune assez rapidement et de faire remonter le dossier auprès de la ligue, il est nettement plus compliqué de construire un équipement sportif, un club-house ou un mini-terrain de football car cela nécessite une ingénierie que nos clubs n'auront jamais compte tenu de leur taille. À un moment donné, il faut qu'une collectivité soit présente aux côtés de la ligue ou aux côtés du club pour porter le dossier. Très récemment, notre comité exécutif a décidé de travailler sur une réorientation du FAFA. Nous nous sommes rendu compte qu'il n'était pas forcément utile que le FAFA serve les grandes agglomérations et les grandes collectivités locales et qu'il serait plus utile dans des endroits où les collectivités sont plus petites et leurs moyens limités. Il faut cependant que nous ayons en face de nous une collectivité capable de recevoir le message ; la FFF est en capacité d'apporter de 25 à 50 % de financement d'un terrain de football outdoor par territoire. Mais si la collectivité n'est pas en mesure d'apporter elle aussi de 20 à 40 % de financement, le projet ne pourra être réalisé.

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