Intervention de Thierry Devimeux

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 21 février 2018 : 1ère réunion
Risques naturels majeurs en outre-mer — Visioconférence avec saint-pierre-et-miquelon

Thierry Devimeux, préfet :

Mesdames et messieurs, bonjour. Je suis en poste à Saint-Pierre-et-Miquelon depuis un mois environ, et n'ai donc pas encore acquis une connaissance très fine de ces sujets. Afin que notre débat soit le plus pertinent possible, je suis entouré des maires de Saint-Pierre et de Miquelon-Langlade. Le président du conseil territorial s'excuse de ne pas être présent, étant retenu à l'extérieur, et se fait représenter par un agent de son administration. J'ai moi-même fait appel au directeur des territoires, de l'alimentation et de la mer (DTAM), à mon directeur de cabinet, au pompier en charge de la sécurité civile ainsi qu'au colonel commandant le groupement de gendarmerie pour que nous ayons une vision complète de la capacité du territoire à agir en cas de difficulté climatique.

Comme vous l'avez fait remarquer, ce territoire n'est pas exposé aux mêmes risques naturels que les autres départements, régions et collectivités d'outre-mer. Pour autant, la population de Saint-Pierre-et-Miquelon est parfois exposée à des conditions climatiques extrêmes, surtout en hiver. Ainsi, nous faisons face à des vents forts, des marées élevées et des tempêtes qui présentent un risque de submersion. Saint-Pierre et Miquelon-Langlade ont déjà connu des phénomènes de submersion importants au cours de leur histoire, et il est fort probable que ces épisodes se manifestent plus régulièrement. En effet, la montée des eaux provoquée par le réchauffement climatique constitue une menace pour le territoire, dont certaines zones sont situées au ras de la mer. À ces phénomènes s'ajoute le risque tsunami, puisque nous sommes directement impactés par l'effondrement des Grands Bancs de Terre-Neuve et l'activité volcanique dans l'Atlantique est.

La problématique des risques naturels à Saint-Pierre-et-Miquelon est essentiellement centrée sur les relations entre l'homme et la mer, particulièrement sur la fragilité des zones d'habitat sur le littoral. L'action prioritaire menée aujourd'hui dans ce domaine relève donc de la protection du littoral. Cela est d'autant plus important que l'évolution climatique a pour conséquence la réduction de la période englacée et une érosion accélérée des côtes du Canada et de Saint-Pierre-et-Miquelon davantage soumises à l'agression de la mer. Historiquement, dans cette partie du monde, les glaces qui se formaient pendant l'hiver avaient pour rôle de protéger les côtes.

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