Je suis hébergé en tant que civil hacker par l'escadre aérienne de commandement et de conduite projetable à Évreux - base aérienne 105 -, qui compte 600 transmetteurs radio, des chiffreurs et des météorologues.
Pendant Caribe Wave, on a pu discuter avec Cherbourg, Hawaï et le Japon juste avec une radio et une antenne décamétrique. On est capable de se passer du satellite, les radioamateurs le prouvent tous les jours.
Le coût de l'opération n'est pas négligeable : 50 000 euros cette année pour projeter des avions, des bateaux, des drones. Nous avons été financés par Qwant, la Caisse d'épargne Provence-Alpes-Corse ainsi que la Fondation de France et la Fondation luxembourgeoise du Grand-Duc. Nous sommes aussi beaucoup aidés par les militaires.
En revanche, je n'ai jamais réussi à lever ne serait-ce qu'un millier d'euros auprès des entreprises ultramarines, qui nous renvoient systématiquement vers l'État ou la région. Il est très difficile de mobiliser pour des actions de prévention et pour des crises hypothétiques.
Chez HAND, il n'y a que des bénévoles et nous pouvons agir avec quelques dizaines de milliers d'euros seulement. Nous serons ainsi à La Réunion, avec VISOV, pendant une semaine à partir du 4 septembre prochain pour participer aux opérations d'Indian Ocean Wave sur l'île : 2,1 millions de personnes seront évacuées en 48 heures dans tout l'océan Indien.