J'en prends bonne note ! L'autre difficulté est le manque d'eau dans de nombreuses îles : il conviendrait donc de réfléchir à un moyen de stockage.
Pour contourner le problème de la distance, nous voulons créer des bases locales. La première d'entre elles sera créée fin mai ou début juin en Martinique. Elle devra être conforme aux normes internationales INSARAG/ONU. Cette labellisation nous permet de travailler avec d'autres pays dans le cadre des Nations unies, mais elle a un coût : 72 000 euros par lot.
Lorsqu'un événement grave est annoncé, il convient de l'anticiper. Pendant que les structures fonctionnent encore, il faut envoyer une équipe sur place. Nous l'avons fait pour la deuxième tornade sur Saint-Martin, aux conséquences moins graves que la première. Nous devons également pouvoir nous appuyer sur un recensement préalable, afin de trouver des hébergements sûrs pour nos effectifs, que nous avons eu beaucoup de mal à loger. Il est également important de trouver des véhicules, ceux des SIVOM et des communautés d'agglomération étant monopolisés. À Saint-Martin, les gendarmes nous ont conseillé de nous servir des voitures abandonnées !
Il est également essentiel de former des personnes pour s'occuper spécifiquement de ce genre de crises sur place. Au mois de mai, Paul Francheterre se rendra sur place pour former 40 personnes, dont 8 appelées à devenir à leur tour formatrices au sauvetage, au déblaiement, etc. Des équipes sont spécialisées dans le soutien sociopsychologique. Nous sommes ainsi intervenus au moment de l'accident de Millas et après l'attaque du Super U de Trèbes. Nous préparerons donc des Martiniquais et des Guadeloupéens à la prise en charge psychologique, en nous appuyant pour cela sur un certain nombre de référentiels.
Nous faisons également de gros efforts pour impliquer les centres d'accueil. Sans parler des problèmes d'éclairage à gérer : il faut apporter des groupes électrogènes pour mettre rapidement des projecteurs en place.