Nous avons une grande majorité de bénévoles, mais je ne les opposerai pas à ce que vous appelez des professionnels ; voilà quarante-cinq ans que je milite pour que le bénévolat ne soit pas synonyme d'amateurisme. Aujourd'hui, grâce à la formation de nos bénévoles, la place de la Croix-Rouge est clairement identifiée même en métropole sur les accidents catastrophiques à effet limité.
Dans nos implantations, en revanche, travaillent des personnels salariés. Mais autour de ce noyau salarié se constitue aussi une structure de bénévoles. Au total, nous sommes à plus de 85 % des bénévoles.
Il serait bon que les associations agréées de sécurité civile soient invitées à travailler sur les plans communaux de sauvegarde ; c'est un exemple de ce que nous pouvons attendre des élus.
Les fake news sont bien évidemment un problème. Quatre jours après le passage d'Irma, j'ai failli ordonner le confinement de tous nos personnels sur Saint-Martin parce que le sous-préfet me disait de ne pas faire prendre de risques à nos équipes. Les fausses informations peuvent avoir des conséquences opérationnelles.
Nous sommes à un moment charnière où tout le monde commence à prendre en compte la nécessité d'une meilleure préparation collective pour le soutien aux populations, y compris en cas d'attentat. Dans ce contexte, vous seriez nos ambassadeurs en relayant cette nécessité.