Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le logement est pour nous, sénateurs et sénatrices du groupe socialiste et républicain, au cœur de deux enjeux : la mixité sociale et la cohésion territoriale. Or les clivages sociaux et territoriaux continuent de se creuser, et il nous apparaît que la crise du logement est sous-évaluée dans sa dimension sociale. La situation est effectivement grave en termes d’accès au logement. Le coût du foncier est, ainsi, le premier critère de ségrégation. Pourtant, rien à ce sujet dans le projet de loi ÉLAN ! Au lieu de restreindre l’accessibilité, n’aurait-il pas fallu, plutôt, s’attaquer au foncier et à son coût ?
Maintenir le rythme de construction, mieux territorialiser la politique du logement, etc. : les objectifs du projet de loi ÉLAN auraient pu être soutenus. Cependant, les moyens proposés ne sont pas à la hauteur des enjeux ; parfois même, ils vont à l’encontre des objectifs que l’on cherche à atteindre. C’est le cas de la baisse des APL, qui a déjà affaibli la capacité d’investissement des organismes d’HLM. Nous parlons de 5 euros par mois, c’est vrai, mais qui sont à comparer avec les 200 euros accordés aux chasseurs…