Ma question s’adresse à M. le Premier ministre.
Nous nous associons pleinement, monsieur le président du Sénat, aux propos que vous venez d’adresser aux populations et aux communes durement touchées par les récentes inondations.
Beaucoup de familles ont été endeuillées ; certains ont perdu la vie, d’autres ont perdu ce qu’ils avaient construit au long de leur existence, leur maison, leurs biens, leurs souvenirs, leurs papiers, ce qui faisait leur quotidien. Nous exprimons notre compassion et apportons notre soutien à ces territoires et à ces familles.
Cette situation appelle deux observations de ma part.
Premièrement, au milieu de ces populations, il y a des élus, conseillers municipaux, adjoints et maires, qui, jour et nuit, sont avec celles et ceux qu’ils ont choisi de servir, souvent de manière bénévole, au détriment de leur vie personnelle et de leur vie de famille. Ils sont présents et doivent faire face à des situations graves, avec peu de moyens du fait de réformes successives, d’une réduction des budgets et d’une évaporation des compétences. On oublie que ces élus sont en outre souvent pénalement responsables : le maire est souvent personnellement mis en cause.
Ces élus demandent de la considération et la reconnaissance de leur implication au quotidien ; c’est bien le moins. Or, avec le #BalanceTonMaire, je crois que l’on a atteint les limites. Monsieur le Premier ministre, il faut vraiment que l’on revienne à un niveau de dialogue républicain qui permette au moins le respect mutuel.
Deuxièmement, j’observe que, à l’occasion de chacune de ces épreuves terribles, la même réponse est donnée : on va créer de nouveaux systèmes d’alerte. Mme Royal a mis en place le système d’alerte et d’information des populations, le SAIP, d’autres ont imaginé d’autres dispositifs, mais on voit bien que l’on n’avance pas…
Après Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Vaison-la-Romaine et bien d’autres catastrophes encore, comment envisagez-vous l’avenir ? Au moment où Météo France connaît d’importantes baisses de budget, comptez-vous mobiliser les moyens nécessaires pour que, à l’heure du numérique, l’on puisse enfin disposer de systèmes d’alerte permettant d’épargner des vies, d’éviter que de tels drames ne se réitèrent ?