Intervention de Michel Amiel

Réunion du 16 octobre 2018 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Inondations

Photo de Michel AmielMichel Amiel :

Monsieur le ministre de l’intérieur, vous ne serez pas étonné, vu la gravité des événements, que ma question porte également sur le sujet difficile des inondations.

Permettez-moi tout d’abord de m’associer, à l’instar de M. le président du Sénat, à la détresse des familles touchées par les inondations survenues dans le département de l’Aude, spécialement à Trèbes. Je partage leur peine et puis comprendre la colère qu’elles expriment parfois, rarement en fait, loin de toute polémique.

Je tiens aussi à saluer la compétence et l’efficacité des services de secours, en particulier des sapeurs-pompiers, toujours en première ligne lors de ce type d’événements, sans oublier les élus locaux, dont je fus longtemps comme maire, ni les bénévoles.

Au-delà de la compassion, se posent, comme toujours, des questions techniques.

Elles portent sur les méthodes d’information et d’alerte en situation de crise, particulièrement en cas d’événements se produisant la nuit ou à des moments d’affluence routière, sur la prévention de ce type de sinistres dans le cadre, précisément, des plans de prévention des risques d’inondation, pas toujours au rendez-vous, sur la prévention plus en amont encore, dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, que l’on ne peut pas ne pas évoquer, tant ces événements sont aujourd’hui récurrents.

Certes, depuis les événements de 1988 à Nîmes ou ceux de 1992 à Vaison-la-Romaine, un certain nombre de mesures ont été prises, et parfois inscrites dans la loi, mais cela reste insuffisant.

Malgré les plans de prévention, de nouvelles constructions apparaissent en zones potentiellement inondables : 15 % de la population française, soit 9 millions de personnes, vit ainsi dans des secteurs qui, à plus ou moins long terme, seront touchés par une inondation d’intensité remarquable. D’ailleurs, l’Europe a proposé une directive-cadre sur l’eau, suivie d’une directive « inondations » à décliner dans chaque secteur hydrographique.

Monsieur le ministre, dans quelle direction pensez-vous orienter vos efforts afin d’atténuer encore les conséquences de ces phénomènes, dont on voit bien, hélas, le caractère de plus en plus inéluctable ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion